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Viretios HadÉrent
Inscrit le 19 déc 2016 Messages : 1
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Posté le Lun 19 décembre 2016, 13:45 Objet : Traduction latin - Médical |
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Bonjour
étant nouveau, une courte presentation s'impose ! Nicolas, 26 ans, passionné d'Histoire et plus particulièrment de numismatique et de culture celte.
Avec un ami, nous cherchons à determiner quelle est à la traduction de ce texte qui semble être lié au domaine medical.
"Mfribus immites Parcas qui flecteret herbis,
fulius hîc medica nobilis arte latet.
Erecta nimium nunc mors ceruice vagatur.
Nunc impune ferit, cum fibi cuncta licent.
Nouerat is coeli mores, geniosa locorum.
Nouit as Aurora Gramina nata pedes.
Adftitit (?) coelo, collyria mira parauit.
Defiit his claudus Lemnius effefaber"
A priori il s'agirait d'une épitaphe.
Merci d'avance pour votre aide !
Nicolas |
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Cloelia HadEpte
Inscrit le 02 jan 2012 Messages : 3366 Localisation : Suède
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Posté le Lun 19 décembre 2016, 15:57 Objet : |
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Il est plus facile de lire l'épitaphe de Stephanus Forcatulus ici
IVLIVS PACATVS PERITISS. MEDICVS.
Épitaphe à Stephano Forcatulo.
Mitibus immites Parcas qui flecteret herbis,
Iulius hic medica nobilis arte latet.
Erecta nimium nunc mors ceruice vagatur.
Nunc impune ferit, cum sibi cuncta licent.
Nouerat is coeli mores, geniosa locorum.
Nouit ad Aurorae gramina nata pedes.
Adstitit ut coelo, collyria mira parauit.
Desiit his claudus Lemnius esse faber. |
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Invité
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Posté le Lun 19 décembre 2016, 16:15 Objet : |
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Bonjour
tout d'abord merci d'avoir pris le temps de retrouver la source de ce texte qui était fort mal retranscrit ! Désolé pour ca
Maintenant j'attends la traduction avec impatience |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Mar 20 décembre 2016, 12:05 Objet : |
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Anonymous a écrit :Bonjour
tout d'abord merci d'avoir pris le temps de retrouver la source de ce texte qui était fort mal retranscrit ! Désolé pour ca
Maintenant j'attends la traduction avec impatience
Bonjour, voici SOUS RÉSERVES, une proposition de traduction, mais j’ai quelques remarques à faire :
- flecteret : je ne vois pas pourquoi ce verbe est au subjonctif à plus forte raison à l’imparfait.
- Geniosa : je lis plutôt geniosque.
- Adstitit ut : L’anastrophe (inversion, si inversion il y a) est singulière. On s’attend plutôt à « ut adstitit ».
- His : de qui, quoi s’agit-il ? Des habitants du ciel (tiré de « coelo ») ? Des onguents (collyres/ collyria) ?
- nunc…nunc peut signifier « tantôt…tantôt »
Il y a trop d’incertitudes à mon goût, incertitudes que d’autres se chargeront de lever.
Traduction
Iulius Pacatus médecin très compétent (habile, expérimenté)
Ci-gît (ici repose) celui qui fléchissait (émouvait, détournait) les Parques cruelles par des douces plantes,
Iulius, célèbre pour son art (de la médecine).
Maintenant, tête très haute (fière ?), la mort court,
Maintenant elle frappe impunément (quand) tout lui est permis.
Il savait les caractères du climat, les génies des lieux
Il sait les herbes nées aux pieds de l’Aurore (Levant ?)
Depuis son arrivée au ciel, il a préparé de remarquables collyres .
Lemnius - le –Boiteux, a cessé d’en être le fabricant.
cordialement. |
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Invité
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Posté le Mar 20 décembre 2016, 16:00 Objet : |
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Bonjour
merci à vous pour le temps passer pour délivrer cette très belle traduction !
C est vraiment rassurant de pouvoir compter sur des gens compétents
Encore merci
Nicolas |
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sicerabibax HadEpte
Inscrit le 09 juil 2015 Messages : 368 Localisation : France
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Posté le Mar 20 décembre 2016, 17:18 Objet : |
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Bonsoir,
Bill a écrit :- Adstitit ut : L’anastrophe (inversion, si inversion il y a) est singulière. On s’attend plutôt à « ut adstitit ». Ce genre de phénomène n'est-il pas habituel en poésie ?
Ici, nous avons des distiques élégiaques.
"Adstitit ut caelo, ..." : "Adstitit forme un dactyle, suivi d'une longue (ut, par position devant le c de "caelo").
Si l'on avait "Ut adstitit", le vers commencerait par une brève !
Comment le poète aurait-il dû faire ? _________________ Somniō mē latīnē loquī sīcut Rōmānum. |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Mer 21 décembre 2016, 10:43 Objet : |
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sicerabibax a écrit :Bonsoir,
Bill a écrit :- Adstitit ut : L’anastrophe (inversion, si inversion il y a) est singulière. On s’attend plutôt à « ut adstitit ». Ce genre de phénomène n'est-il pas habituel en poésie ?
Ici, nous avons des distiques élégiaques.
"Adstitit ut caelo, ..." : "Adstitit forme un dactyle, suivi d'une longue (ut, par position devant le c de "caelo").
Si l'on avait "Ut adstitit", le vers commencerait par une brève !
Comment le poète aurait-il dû faire ?
Sicerabibax :
Ce genre de phénomène n'est-il pas habituel en poésie ?
Ici, nous avons des distiques élégiaques.
"Adstitit ut caelo, ..." : "Adstitit forme un dactyle, suivi d'une longue (ut, par position devant le c de "caelo").
Si l'on avait "Ut adstitit", le vers commencerait par une brève !
Comment le poète aurait-il dû faire ?
Bonjour, je vous rejoins pleinement sur l’existence obligatoire d’une syllabe longue à l’initiale de l’hexamètre dactylique. L’inversion « adstitit ut » serait ainsi expliquée. « Ut », conjonction de subordination, peut se placer après des adverbes tels que « vix, paene, prope » ou des négations telles que « nemo, nihil, nullus », ainsi en B.G,3,4,1 ou Tusc, 5,20,60. Cette inversion se rencontre-t-elle avec un verbe? Peut-être. L’idéal serait de trouver des exemples dans des textes « classiques » mais j’avoue mon ignorance.
Ce qui me rend sceptique quant à la volonté de l’auteur de former des l’hexamètres dactyliques sont des formes comme « arte » (v.2), « cuncta » (v.4) « nata » (v.6), dans lesquelles la dernière syllabe est brève et l’avant-dernière longue, excluant par là la possibilité d’un dactyle très fréquent dans l’avant-dernier pied de l’hexamètre, ainsi que celle du spondée toujours possible à cette place.
Qu’en pensez-vous ?
cordialement |
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sicerabibax HadEpte
Inscrit le 09 juil 2015 Messages : 368 Localisation : France
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Posté le Mer 21 décembre 2016, 13:15 Objet : Distiques élégiaques |
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Bonjour,
avant même de tout réexaminer en détail : j'ai dit qu'il s'agissait de distiques élégiaques. Donc les vers pairs sont des pentamètres et non des hexamètres dactyliques.
Je relis (avec plaisir, à haute voix) le poème : à la fin des vers pairs on a un dactyle suivi d'une syllabe seule.
... arte latet.
... cuncta licent.
... nata pedes.
... esse faber. _________________ Somniō mē latīnē loquī sīcut Rōmānum. |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Mer 21 décembre 2016, 13:22 Objet : Re: Distiques élégiaques |
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sicerabibax a écrit :Bonjour,
avant même de tout réexaminer en détail : j'ai dit qu'il s'agissait de distiques élégiaques. Donc les vers pairs sont des pentamètres et non des hexamètres dactyliques.
Je relis (avec plaisir, à haute voix) le poème : à la fin des vers pairs on a un dactyle suivi d'une syllabe seule.
... arte latet.
... cuncta licent.
... nata pedes.
... esse faber.
De fait, cela m'apprendra à bien lire. Il s'agit de distiques... |
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sicerabibax HadEpte
Inscrit le 09 juil 2015 Messages : 368 Localisation : France
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Posté le Mer 21 décembre 2016, 13:28 Objet : |
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_________________ Somniō mē latīnē loquī sīcut Rōmānum. |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Mer 21 décembre 2016, 14:33 Objet : |
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sicerabibax a écrit :
Quant à moi: |
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