thaophap HadÉrent
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Posté le Mar 11 mai 2010, 04:03 Objet : Voyage Sapa |
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VENDREDI 24 JUILLET HANOI…SAPA
Le réveil sonne à 5h. Il faut s’y faire les bus partent toujours très tôt.
Sur le trottoir on fait provision de petits pains et à 6h on démarre pour Sapa, le Nord. On craint beaucoup ce voyage, pour l’avoir fait il y a 2 ans. 12 heures de bus, pour faire 370km, à 30km/h sur une route complètement déglinguée, presque autant que les amortisseurs des mini bus pas chers. Comment les filles vont-elles supporter l’épreuve ?
Deux heures de route avant l’arrêt petit déjeuner , on peut se dégourdir les jambes. Les filles tiennent le choc ; il y a tellement à voir et à 30km/h on n’en perd pas une miette. Les rizières, les gosses juchés sur le dos des buffles, les bassins à lotus, les villages…
Vers 13h30 nouvel arrêt pour le repas de midi, les filles ne bronchent toujours pas. Il faut dire que l’on a prévu la cargaison de coloriages, jeu de cartes, livres et doudous pour dormir. Pendant l’arrêt on se balade dans la ville, sur le marché, on découvre un pop corn local génial. Nous sommes l’attraction locale, tout le village se déplace pour voir nos filles. Une petite vielle glisse même sa main entre les jambes de la plus grande pour savoir si elle est fille ou garçon ! C’est très mal vécu par Doriane qui se met à hurler.
A environ 70km de Lao Cai on commence à rencontrer les premiers villages Thaïs et Mhongs, les paysages sont sublimes. On s’attaque à la montagne et la moyenne déjà très faible baisse encore.
A 30km de Sapa, la route est coupée ; il vient d’y avoir un éboulement de terrain. Pas question que le bus passe surtout que ça risque de tomber encore. Des bus venus de Sapa nous attendent de l’autre côté. Et voilà donc nos 25 touristes charriant leurs sacs descendre à flan de coteaux dans les rizières, donc dans la boue, en contournant très largement l’éboulis, pour rejoindre les bus de l’autre côté. Comme toujours il y a des râleurs qui se plaignent de l’organisation, nous ça nous fait plutôt rigoler, ça nous fait du bien de crapahuter un peu après ces longues heures de bus. Il faut dire que les guides se sont relayés pour transporter Justine sur leur dos, encore un grand merci à eux tous. Dans le genre trekking c’était quand même hard !
On apprendra plus tard que l’éboulement a causé la mort de 14 personnes : 8 villageois dont la maison a été emportée et 6 touristes chinois qui ont voulu traverser et se sont fait prendre dans une nouvelle coulée.
On arrive tout de même à Sapa, boueux et fatigués. On se voie attribuer 2 chambres dans un hôtel, il y a même de l’eau chaude, quel luxe. Dans la rue nous sommes immédiatement interpellés par les Mhongs qui vendent leur artisanat. Attention à l’artisanat Mhong surtout aux bijoux en fer blanc, ils vont les acheter en Chine ; ce n’est pas vraiment une raison pour ne pas leur en prendre, ce n’est pas vilain et il faut en passer par là pour avoir la paix.
Sapa on en avait gardé un merveilleux souvenir, mais deux ans ont passés… La ville à changée, les Mhongs si agréables sont devenus agressifs, conséquence d’un tourisme abusif ? ? On est très mal à l’aise se sentant un responsables.
Nous entrons dans un restaurant pour le repas du soir. Première commande : une bouteille de vin de Sapa. S’il est une chose à ne pas louper c’est bien ce vin ! Le seul problème c’est son prix : 6 dollars. En fait c’est un vin de prunes, sucré qui ressemble à un vin cuit, excellent. Le repas est bon et copieux pour vraiment pas cher. Tous les prix sont à diviser par 2 ici par rapport à Hanoi.
Retour à l’hôtel à la lueur de nos lampes de poche. Lampe de poche : élément indispensable ici.
SAMEDI 25 JUILLET SAPA
Il pleut, normal c’est Sapa en juillet. Autres éléments indispensables ici : les capes de pluie et les sandales en plastiques. Tout comme ailleurs les cafés du coin proposent tous des petits déjeuners occidentaux.
C’est le week end donc jour de marché. Malgré la pluie Sapa est noir de monde : tous les habitants (minorité Mhongs, Daos, Yaos) des villages alentours sont là vêtus de leur plus beaux atours et bien sur la horde de touristes venus assister au spectacle. Mais que fait on là ? ?
Petit tour au marché couvert tout neuf, il était en construction en 96. Les échoppes en bambou d’alors étaient certes plus folkloriques, mais vu la pluie qui tombe on comprend sans problème ce genre d’investissement.
Les Mhongs sont pire que des mouches, elles se collent à nous pour nous vendre leur babioles, drôle au départ, ça devient vite exaspérant. Notre fille de 5ans en a peur, toutes vêtues de noir et les dents laquées, elle leur trouve des airs de sorcières. En plus elles n’arrêtent pas de lui pincer les joues, les fesses et les bras, surprises du côté grassouillet de Justine. La grande vit d’autres déboires : les regards des jeunes garçons Mhongs. Ce soir c’est le marché de l’amour, ils sont venus chercher la belle de leur rêve ! Du haut de ses 10ans Doriane a la taille des filles Mhongs en age de se marier et en plus tout l’attrait de l’exotisme.
Dans l’après midi un trek est proposé par notre guide vers la cascade d’argent, superbe site prés de Sapa. Doriane et Brigitte, malgré la pluie y vont. Il n’y a pas de grandes difficultés, un enfant de 10ans peut donc le faire.
Justine ne sera pas de la balade, pour elle le programme c’est sieste.
Quand les trekeuses rentrent, elles sont boueuses, épuisées mais ravies. Nous les laissons se reposer et partons avec la petite faire un tour.
On en reviendra avec une ceinture brodée et une grande flûte( 5dollars). On essaie de retrouver l’herboriste que nous avions rencontré en 96, il n’est plus là, mais on trouve sa fille qui tient un stand sur le marché ; on lui laisse une photo que nous avions prise de son père.
Les 2 autres nous rejoignent et on continu à céder aux avances des Mhongs : des écharpes, une veste, des guimbardes, des petits sacs… Justine finit même par avoir son hélicoptère en plastique qu’elle nous réclamait depuis un bon moment, comment ça pas typique !
Nous décidons d’aller prendre notre repas à l’Observatory, prés de la poste ; nous l’avons testé en 96 et c’est toujours aussi bon, copieux , pas cher et sympa. Avant que l’on ne parte le patron offre aux gamines deux énormes parts de gâteau tout chaud qu’il vient de sortir du four.
Ce soir c’est fête foraine à Sapa ! !
6 stands genre chamboule tout, un podium et un manège. Chevaux de bois à bascules, il tourne grâce à deux ventilateurs, très kitch, mais les filles en redemandent. |
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