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popote1994 Invité
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Posté le Mar 3 octobre 2017, 13:31 Objet : Pline l'Ancien : Histoire naturelle |
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Bonjour à tous,
J'ai quelques difficultés avec cette phrase dont je vous propose ma traduction à la suite :
primus atque diligentissime togatorum de eo prodidit Manilius, senator ille maximis nobilis doctrinis : neminem extitisse qui uiderit uescentem, sacrum in Arabia Soli esse, uiuere annis.
Le premier parmi les Romains et en outre le plus attentivement, Manilius, ce sénateur illustre en raison de ses grandes connaissances, a avancé à propos de lui qu’il était attesté que personne ne l’aura vu mangeant, qu’il est consacré au Soleil en Arabie, qu’il vit durant des années
La traduction vous semble-t-elle correcte ? Comment jusitifier le futur antérieur de viderit? Est-il le verbe de la P2 relative déterminative? Alors le qui est le pronom relatif ?
Merci d'avance |
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sicerabibax HadEpte
Inscrit le 09 juil 2015 Messages : 368 Localisation : France
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Posté le Mar 3 octobre 2017, 22:05 Objet : |
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Bonsoir,
Je comprends votre traduction mais j’ai du mal avec la paraphrase qui la constitue.
En latin j’ai l’attention très tôt attirée par le « eo », qui représent le Phénix dont parle Pline (même si j’avoue que j’ai dû me plonger dans le texte, en ouvrant une page Internet, pour comprendre de quoi il s’agissait). Ce « eo » arrive très tôt chez Pline, alors qu’en français vous avez mis un très long préambule avant « de lui ». En latin je sais vite de quoi parle Pline, et c’est seulement ensuite que j’ai les précisions sur le sénateur qui nous a présenté le Phénix.
En français, je passe plus de la moitié de la phrase à lire les louanges de Manilius… D’ailleurs la phrase est très longue (pour ne pas dire trop) ; je n’hésiterais pas à répartir les données de la phrase latine entre deux phrases (ou propositions) françaises (mais je ne sais pas si cette technique est autorisée par vos professeurs…)
Quant au futur antérieur de « viderit », voyons : « prodidit Manilius … neminem exstitisse qui viderit (eum) vescentem … ». Il me semble qu’ici tout est au passé, donc je penche plutôt pour le subjonctif parfait. « Manilius a rapporté qu’il n’existait personne qui l’ait vu manger » (ou plus simplement : « Manilius a rapporté que personne ne l’avait vu manger »). _________________ Somniō mē latīnē loquī sīcut Rōmānum. |
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popote1994@gmail.com Invité
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Posté le Jeu 5 octobre 2017, 16:34 Objet : |
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Super un énorme merci à vous !
Je comprends beaucoup mieux le sens de viderit à présent.
Par contre, j'ai une autre et dernière question pour ce texte:
en son début, je rencontre "haud scio an fabulose, unum in toto orbe" qu e je ne parviens pas à traduire en raison de l'expression "haud scio an". |
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Cloelia HadEpte
Inscrit le 02 jan 2012 Messages : 3366 Localisation : Suède
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Posté le Jeu 5 octobre 2017, 20:30 Objet : |
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popote1994@gmail.com a écrit :Par contre, j'ai une autre et dernière question pour ce texte: en son début, je rencontre "haud scio an fabulose, unum in toto orbe" que je ne parviens pas à traduire en raison de l'expression "haud scio an". "haud scio an" littéralement : je ne sais pas si
Voir aussi
http://www.prima-elementa.fr/Dico-a08.html#an
"Interrogation indirecte : a - Chez les classiques, les tournures [...] haud scio an laissent entendre une réponse affirmative et correspondent à peut-être, peut-être bien que, je crois bien que...
- haud scio (dubito) an venerit. ---> je ne sais pas s'il n'est pas venu (peut-être bien qu'il est venu)"
En 1830 toute la phrase a été traduite
https://tinyurl.com/y9aqt5am
Aethiopes atque Indi discolores maxime et inenarrabiles ferunt aves et ante omnes nobilem Arabiae phoenicem, haud scio an fabulose, unum in toto orbe nec visum magno opere.
L'Inde et l'Éthiopie voient naître des oiseaux parés de diverses couleurs, et qu'on ne saurait décrire ; mais l'Arabie possède le plus merveilleux de tous si toutefois son existence n'est pas fabuleuse, le phénix, unique dans l'univers, et qu'on n'a pas vu souvent.
Il ne s'agit pas d'une traduction littérale comme vous voyez. |
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popote1994 Invité
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Posté le Ven 6 octobre 2017, 06:57 Objet : |
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Un énorme merci à vous pour votre aide
J'ai encore une petite question sur ce texte.
prodidit Manilius : neminem extitisse qui viderit vescentem.
Le "qui" est un pronom relatif qui introduit la proposition relative qualificative. Il est au nominatif singulier car il se rapporte au phénix ; il est au nominatif, mais pourquoi ? |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Dim 15 octobre 2017, 09:49 Objet : |
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popote1994 a écrit :J'ai encore une petite question sur ce texte.
prodidit Manilius : neminem extitisse qui viderit vescentem.
Le "qui" est un pronom relatif qui introduit la proposition relative qualificative. Il est au nominatif singulier car il se rapporte au phénix ; il est au nominatif, mais pourquoi ?
Eh non: le relatif ne se rapporte pas au phénix! Cherchez au moins l'antécédent. Par ailleurs rappelez- vous les règles d'accord du pronom relatif: son genre, son nombre, son cas. |
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popote1994 Invité
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Posté le Dim 15 octobre 2017, 09:54 Objet : |
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Merci pour votre aide.
Alors si l'antécedent n'est pas le phénix, il s'agit de "neminem" (masculin singulier).
Par contre, au niveau du cas, je vois le nominatif qui a donc la fonction d'un sujet. |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Dim 15 octobre 2017, 09:58 Objet : |
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popote1994 a écrit :Merci pour votre aide.
Alors si l'antécedent n'est pas le phénix, il s'agit de "neminem" (masculin singulier).
Par contre, au niveau du cas, je vois le nominatif qui a donc la fonction d'un sujet.
Mais oui, voilà, vous avez trouvé! Bravo! |
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popote1994 Invité
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Posté le Lun 16 octobre 2017, 16:31 Objet : |
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Merci à vous |
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