Auteur |
Message |
vargas HadÉrent
Inscrit le 13 fév 2015 Messages : 1
|
Posté le Ven 13 février 2015, 11:03 Objet : Petite question |
|
|
Bonjour,
J'ai une petite question.
Si je veux écrire "propriété de Jules" (ecrit par exemple sur un crayon ou une chemise), dois-je bien écrire proprietatem Julii ?
Proprietatem etant à l'acusatif et Jules au genitif.
Fais-je une erreur?
Merci d'avance de votre aide. |
|
|
|
|
Anne345 Modérateur
Inscrit le 27 aoû 2007 Messages : 1916
|
Posté le Ven 13 février 2015, 13:19 Objet : |
|
|
Pourquoi un accusatif ? Il ne s'agit pas de quelque chose donné ou construit sur lequel on écrirait Julius a construit ce crayon... Donc Julii proprietas.
Mais, je mettrais simplement Julio sum : je suis à Jules. |
|
|
|
|
Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
|
Posté le Ven 13 février 2015, 19:16 Objet : |
|
|
Le latin exprime ça par le génitif, pas par le datif: je suis à Jules = Iulii sum. |
|
|
|
|
Anne345 Modérateur
Inscrit le 27 aoû 2007 Messages : 1916
|
Posté le Ven 13 février 2015, 19:59 Objet : |
|
|
Ah bon ! Le datif de possession sert alors à quoi ? |
|
|
|
|
Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
|
Posté le Ven 13 février 2015, 20:03 Objet : |
|
|
Le datif de possession est l'une des façons de traduire le verbe "avoir": Iulio est domus = une maison est à Jules = Jules a une maison. |
|
|
|
|
Anne345 Modérateur
Inscrit le 27 aoû 2007 Messages : 1916
|
Posté le Ven 13 février 2015, 21:01 Objet : |
|
|
MDR !
Très limitatif comme définition ! La possession est souvent exprimée en français par avoir, mais pas seulement.
Et cela ne dit pas pourquoi cette formulation ne serait pas aussi valable que celle avec le génitif de possession. |
|
|
|
|
Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
|
|
|
|
|
Anne345 Modérateur
Inscrit le 27 aoû 2007 Messages : 1916
|
Posté le Ven 13 février 2015, 21:55 Objet : |
|
|
Je n'ai jamais dit que le génitif n'était pas valable.
Le datif l'est aussi :
Citation :245. Datif possessif avec esse
Le nom, souvent animé, désignant l'être à qui appartient le sujet de esse se met au datif.
Amplissimae tibi diuitiae sunt (Cic., Phil., 10, 4),
"Tu possèdes de très grandes richesses". A.-M. Boxus http://bcs.fltr.ucl.ac.be/GRAMM/06.dat.html#245 |
|
|
|
|
Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
|
|
|
|
|
Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
|
|
|
|
|
Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
|
Posté le Sam 14 février 2015, 19:49 Objet : |
|
|
Bill a écrit :Bonjour, quelle différence faite-vous entre comme vous l'écrivez " Julii sum" "je suis à Jules" et Domus Iulio est" " la maison est à Jules"?
Domus Iulio est ne signifie pas "la maison est à Jules", mais "une maison est à (existe/est là pour) Jules", "Jules a une maison". On ne dit pas domus Iulio est en pointant du doigt une maison pour dire qu'elle appartient à Jules, mais pour signifier que Jules a une maison en sa possession. Si on pointe du doigt une maison pour dire qu'elle appartient à Jules, "la maison est à Jules", on dit Domus Iulii est, où Iulii definit (pratiquement comme un adjectif) la maison comme appartenant à Jules.
Bill a écrit : êtes vous d'accord avec ceci:
Syntaxe latine - Résultats Google Recherche de Livres
https://books.google.be/books?isbn=9068314742
Christian Touratier - ?1994 - Foreign Language Study
Le prétendu datif de possession ne signifierait donc expressément pas plus la possession que le prétendu génitif de possession. On a pourtant l'habitude de ...
Quelle page? Je suppose que c'est un chapitre sur le dat. de possession, mais je n'arrive même pas à accéder à la table des matières.Bill a écrit :Et selon vous comment traduire le vers célèbre de Virgile " Sunt nobis mitia poma"? "Nous avons de doux fruits", c'est-à-dire qu'il y a de doux fruits là pour nous, à notre disposition. |
|
|
|
|
Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
|
Posté le Dim 15 février 2015, 09:10 Objet : |
|
|
Sarah89 a écrit :Bill a écrit :Bonjour, quelle différence faite-vous entre comme vous l'écrivez " Julii sum" "je suis à Jules" et Domus Iulio est" " la maison est à Jules"?
Domus Iulio est ne signifie pas "la maison est à Jules", mais "une maison est à (existe/est là pour) Jules", "Jules a une maison". On ne dit pas domus Iulio est en pointant du doigt une maison pour dire qu'elle appartient à Jules, mais pour signifier que Jules a une maison en sa possession. Si on pointe du doigt une maison pour dire qu'elle appartient à Jules, "la maison est à Jules", on dit Domus Iulii est, où Iulii definit (pratiquement comme un adjectif) la maison comme appartenant à Jules.
Bill a écrit : êtes vous d'accord avec ceci:
Syntaxe latine - Résultats Google Recherche de Livres
https://books.google.be/books?isbn=9068314742
Christian Touratier - ?1994 - Foreign Language Study
Le prétendu datif de possession ne signifierait donc expressément pas plus la possession que le prétendu génitif de possession. On a pourtant l'habitude de ...
Quelle page? Je suppose que c'est un chapitre sur le dat. de possession, mais je n'arrive même pas à accéder à la table des matières.Bill a écrit :Et selon vous comment traduire le vers célèbre de Virgile " Sunt nobis mitia poma"? "Nous avons de doux fruits", c'est-à-dire qu'il y a de doux fruits là pour nous, à notre disposition.
Vous traduisez " Sunt nobis..." par: "Nous avons de doux fruits". Puis vous ajoutez un " C'est-à dire..." Vous prenez le problème à l'envers pour justifier votre interprétation- par ailleurs critiquable et critiquée - (Touratier; p. 216) de " esse + dat". Ce sont les textes qui sont à la base de la grammaire et non le contraire. Concernant ce vers de Virgile, Nisard et Valéry ,par exemple, se seraient-ils trompés dans leur traduction?
Traduiriez- vous différemment les phrases " Patri meo est villa", et " haec villa patris mei est" tirées du lien que vous proposez? (Il va de soi que la présence ou non de "haec"n'a aucune espèce d'importance).Ces deux phrases n'expriment-elles pas la possession, avec simplement deux cas différents en latin?
Vous avez écrit: "Ca ne fait que confirmer ce que je dis: le datif possessif exprime l'idée d'"avoir" (ou "posséder", c'est pareil). Dire que quelque chose appartient à, est à quelqu'un est différent, et là on utilise le génitif." Diable, où est la différence entre " J'ai une auto" et " une auto m'appartient"?.... |
|
|
|
|
Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
|
Posté le Dim 15 février 2015, 19:42 Objet : |
|
|
La différence dont je parle est celle entre "j'ai une auto" et "cette auto est à moi". Il y a bel et bien une différence, en français aussi bien qu'en latin, mais je ne sais plus que faire pour la faire ressortir mieux que ce que je ne l'ai déjà fait.
Je pense que ce qui vous confond, Anne et Bill, c'est l'usage qu'on fait en français de "être à quelqu'un"; il faut réaliser que la construction avec le datif de possession, même si elle se traduit littéralement par "X est à Y", signifie quelque chose de différent de ce que "être à quelqu'un" signifie en français idiomatique, où "à quelqu'un" s'utilise de la même manière qu'un adjectif, pour définir un mot - on dit "cette maison est à moi" comme "cette maison est belle", pour définir la maison. Le datif de possession ne s'utilise pas ainsi, le génitif bien (ou adjectif possessif - haec domus mea est). Dans la construction avec le génitif - haec domus Iulii est - esse fonctionne comme copula entre un nom (haec domus) et ce qui le définit (Iulii); dans la construction avec le datif - domus Iulio est - esse est le "être" qui signifie l'existence, et le datif est là pour dire quelle est la personne intéressée, pour qui la chose est là.
Pensez que "cette maison est à moi" est la "version attributive" de "ma maison", tout comme "la femme est belle" est la version attributive de "la belle femme". Or "ma maison" = domus mea (et non pas domus mihi!); et similairement "cette maison est à moi" = haec domus mea est. Ne vous faites pas piéger par le français "à moi"; c'est une particularité de l'idiome français, mais il ne signifie ici rien d'autre que "mienne".
Pour comparer, regardez l'anglais: en anglais pour définir quelque chose comme appartenant à quelqu'un on dit "this house is mine" or "this farm is my father's" et non pas "this house is to me" or "this farm is to my father" - et bien sur ce point le latin est pareil à l'anglais. |
|
|
|
|
Anne345 Modérateur
Inscrit le 27 aoû 2007 Messages : 1916
|
Posté le Dim 15 février 2015, 20:34 Objet : |
|
|
Tu te trompes. La distinction qui est faite, mais que Christian Touratier conteste, n'est pas une différence de sens, mais une différence de point de vue.
Et même si ta distinction était justifiée, dans le problème qui nous préoccupe, le crayon de Jules, que Jules soit le propriétaire du crayon ou qu'il en ait seulement l'usage change-t-il quelque chose ? |
|
|
|
|
Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
|
Posté le Dim 15 février 2015, 21:06 Objet : |
|
|
Je ne peux pas être d'accord que "les deux tours sont équivalents", c'est absolument faux, et je pense que les affirmations qu'il tente de remettre en question sont en général valides, d'après ce que j'ai constaté être la pratique dans les faits en lisant du latin. On peut discuter pendant des heures, mais rien ne vaut le fait de voir ce qui se fait en pratique. De toute manière, il ne donne toujours aucun exemple où le datif équivaudrait à notre "ceci est à untel". |
|
|
|
|
|