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Invité
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Posté le Jeu 23 janvier 2014, 08:30 Objet : traduction en italien |
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Bonjour,
Cette devise est écrite au 17e siècle. Qui peut m'aider à la traduire ?
Merci, cordialement,
Robert |
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Cloelia HadEpte
Inscrit le 02 jan 2012 Messages : 3366 Localisation : Suède
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Posté le Ven 24 janvier 2014, 12:49 Objet : |
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Mio Cuor sy Volgé
Oué habita il suo Lumé
Mon Cœur se Tourne
Où sa lumière habite.
Cf. la fin d'un sonnet de Pétrarque
"Ma 'l bel paese e 'l dilettoso fiume
Con serena accoglienza rassecura
Il cor già vòlto ov'(h)abita il suo lume."
Mais le si beau pays et le fleuve charmant,
Par leur accueil serein tranquillisent bien vite
Mon cœur, qui déjà vole où sa lumière habite.
http://it.wikisource.org/wiki/Pagina:Le_rime_di_M._Francesco_Petrarca_I.djvu/220
volgere verbe transitif. 1 lever 2 (fig.) porter, tourner; verbe intransitif et pron. intr. 1 tourner 2 (fig.) se mettre, verbe réflexif se tourner
Je suppose que les accents aigus (qu'on n'utilise pas en italien, on n'utilise que des accents graves) sont là pour embellir la phrase. |
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Invité
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Posté le Ven 24 janvier 2014, 14:49 Objet : |
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Bonjour,
Merci beaucoup Cloelia pour tous ces détails. Je suis ravi.
La princesse Amélie était la fille de Guillaume le Taciturne d'Orange Nassau. Mariée à un comte palatin du Rhin elle écrivait couramment le néerlandais, l'allemand et le français, mais aussi avait apparemment une belle culture italienne.
Jointe à ses armoiries, je suppose qu'elle avait adopté cette citation comme devise, qui figure de sa main dans un document de 1625 à Strasbourg, où elle était réfugiée au début de la guerre de 30 ans qui ravageait le Palatinat.
Encore merci,
Cordialement,
Robert |
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Cloelia HadEpte
Inscrit le 02 jan 2012 Messages : 3366 Localisation : Suède
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Posté le Ven 24 janvier 2014, 15:59 Objet : |
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Il n'y a pas de quoi. Et merci à vous pour les détails !
Voici le sonnet traduit en entier :
Mille lieux en un jour, dans le bois des Ardennes,
Pour qu'au troisième ciel ils s'envolent sans peines
Mille ruisseaux errants me furent signalés
Par l'Amour, qui des siens rend cours et pieds ailés,
Sans armes il m'est doux, rendant mes craintes vaines,
De traverser où Mars frappe à coups redoublés,
Le cœur plein de pensers obsédants et voilés,
Tel qu'un navire en mer sans mât et sans antennes.
Néanmoins, quand je vois d'où je viens et comment,
Lorsque pour moi finit cette sombre journée,
De tant d'audace alors mon âme est étonnée.
Mais le si beau pays et le fleuve charmant,
Par leur accueil serein tranquillisent bien vite
Mon cœur, qui déjà vole où sa lumière habite. |
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