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Ben HadÉrent
Inscrit le 10 mai 2016 Messages : 7
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Posté le Mar 10 mai 2016, 19:44 Objet : Le seul enfer est celui que tu te bâtis |
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Bonjour!
J'en suis encore un qui n'a pas suffisamment suivi ses cours de latin et qui vous demande une traduction s'il vous plait!
La phrase serait "Le seul enfer est celui que tu te bâtis"
Le problème c'est que je n'ai plus aucun reste (ou beaucoup trop peu) pour le traduire seul malgré mes recherches. Le latin utilise beaucoup de nuances, et comme je vais également m'en servir pour un tatouage, ce serait fort dommage qu'on m'écrive n'importe quoi...
Par exemple, pour "le seul" je trouve "solus","singularis" et "unicus",
Pour bâtir je trouve "exstruo", "aedifico" (mon préféré a priori) et "construo" qui à mon oreille ne sonne pas très "majestueux"...
Merci d'avance!
Benjamin |
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Ben HadÉrent
Inscrit le 10 mai 2016 Messages : 7
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Posté le Mar 10 mai 2016, 21:13 Objet : |
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Serait-il également possible de le conjuguer à la première personne du pluriel s'il vous plaît?
Merci! _________________ Merci beaucoup! |
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Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
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Posté le Mer 11 mai 2016, 03:11 Objet : |
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"Le seul enfer est celui que tu te construis": solus infernus est quem tibi ipse aedifices.
"Le seul enfer est celui que nous nous construisons": solus infernus est quem nobis ipsi aedificamus.
Les romains n'auraient sans doute pas appelé couramment "enfer" une très mauvaise situation sur terre comme nous le faisons, mais je l'ai tout de même traduit littéralement car sinon la phrase ne marche plus vraiment, puisqu'on fait ici référence aux deux sortes d'"enfer" à la fois (littéralement et figurativement), et j'ai aussi pensé que c'était ce que vous voudriez. Mais voilà, pour être honnête je vous explique. |
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Ben HadÉrent
Inscrit le 10 mai 2016 Messages : 7
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Posté le Mer 11 mai 2016, 06:31 Objet : |
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Merci beaucoup pour cette réponse!
C'est vrai que s'ils n'utilisaient pas le terme d'enfer dans le sens de "chaos terrestre", le double sens ne marche plus...
Avaient-ils un terme pour "le mal" dans le sens fléau/malin? Ce qui donnerait quelque chose comme :
"Les seuls fléaux sont ceux que l'on répand."
Ce n'est pas super joyeux quand même mais j'admets que ce n'est pas vraiment le but non plus _________________ Merci beaucoup! |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Mer 11 mai 2016, 08:24 Objet : |
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Ben a écrit :Merci beaucoup pour cette réponse!
C'est vrai que s'ils n'utilisaient pas le terme d'enfer dans le sens de "chaos terrestre", le double sens ne marche plus...
Avaient-ils un terme pour "le mal" dans le sens fléau/malin? Ce qui donnerait quelque chose comme :
"Les seuls fléaux sont ceux que l'on répand."
Ce n'est pas super joyeux quand même mais j'admets que ce n'est pas vraiment le but non plus
Sola supplicia sunt quae vulgamus.
Solae pestes sunt quas vulgamus. |
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Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
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Posté le Mer 11 mai 2016, 08:40 Objet : |
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Sola mala sunt quae a nobis oriuntur = "les seuls maux sont ceux qui viennent/naissent de nous."
Solae pestes sunt quae a nobis oriuntur = "les seuls fléaux sont ceux qui viennent/naissent de nous."
Vulgamus veut dire "nous répandons" littéralement dans le sens de rendre public, faire en sorte que quelque chose devienne commun, ou que beaucoup de gens soit affectés, comme dans "répandre une nouvelle" ou "répandre une maladie par contagion", mais ça n'implique pas d'en être soi-même la cause. |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Mer 11 mai 2016, 09:49 Objet : |
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Sarah89 a écrit :Sola mala sunt quae a nobis oriuntur = "les seuls maux sont ceux qui viennent/naissent de nous."
Solae pestes sunt quae a nobis oriuntur = "les seuls fléaux sont ceux qui viennent/naissent de nous."
Vulgamus veut dire "nous répandons" littéralement dans le sens de rendre public, faire en sorte que quelque chose devienne commun, ou que beaucoup de gens soit affectés, comme dans "répandre une nouvelle" ou "répandre une maladie par contagion", mais ça n'implique pas d'en être soi-même la cause.
""Les seuls fléaux sont ceux que l'on répand." " est la demande de Ben. |
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Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
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Posté le Mer 11 mai 2016, 09:52 Objet : |
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En effet, mais étant donné sa première demande ("le seul enfer est celui que nous nous bâtissons"), j'ai pensé que par "répandre" il voulait peut-être dire en être la cause, plutôt que de répandre quelque chose de déjà existant. Mais à lui de nous le dire, bien sûr. |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Mer 11 mai 2016, 17:48 Objet : |
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Sarah89 a écrit :En effet, mais étant donné sa première demande ("le seul enfer est celui que nous nous bâtissons"), j'ai pensé que par "répandre" il voulait peut-être dire en être la cause, plutôt que de répandre quelque chose de déjà existant. Mais à lui de nous le dire, bien sûr.
Mais oui, c'est ce qui a de mieux à faire.
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Ben HadÉrent
Inscrit le 10 mai 2016 Messages : 7
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Posté le Mer 11 mai 2016, 18:24 Objet : |
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Merci
C'est exactement ça!
J'ai remarqué que souvent les gens demandent une traduction littérale, même si elle n'aurait jamais été prononcée.
Je trouve ça dommage, car si on souhaite écrire quelque chose en latin, mais que ce quelque chose ne veut rien dire "en latin".... Autant le dire dans une langue vivante!
Ceci dit, j'ai bien conscience que nos ressentis actuels sont bien différents de ceux des romains (et heureusement, 2000 ans d'histoire nous séparent) et que nous n'avons sans doute pas les mêmes préoccupations, mais ayant tout de même posé certains de nos fondamentaux, j’espérais trouver quelque chose donnant le même sens.
Ce n'est peut-être pas possible!
L'idée de départ est que depuis tout petit on nous dit que "si on fait du mal on va en enfer", or mon opinion serait plutôt "bien mal acquis ne profite jamais", et une fois mort, et ben, il n'y a plus grand chose.
Ça c'est pour la deuxième personne du singulier.
Pour la première du pluriel, il s'agit de mon ressenti de la conjoncture. Peut-être avons nous nous-même mis en place une situation (mondiale) que l'on craint/combat.
Dans le premier cas, c'est très personnel, et le latin me parait indispensable car assez peu accessible. J'aurais aussi pu l'écrire en espéranto, mais cela n'a pas le même impact!
Dans le second, cela donne une petite impression de citation historique et m'évite d'avoir à répondre aux questions. |
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Ben HadÉrent
Inscrit le 10 mai 2016 Messages : 7
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Posté le Mer 11 mai 2016, 19:41 Objet : |
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Du coup ce n'est pas évident...
Sauriez-vous quel terme serait approprié au vu de ma description plus haut? Ou n'y a t-il pas vraiment de solution exacte?
Quoi qu'il en soit, vos réponses me sont très utiles et je vous en remercie encore. _________________ Merci beaucoup! |
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Sarah89 HadEpte
Inscrit le 22 juil 2012 Messages : 1915 Localisation : Belgique
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Posté le Mer 11 mai 2016, 19:53 Objet : |
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Voici quelques suggestions de plus:
Omnium (quae timemus) malorum nullum est quod non a nobis ipsis ortum sit = parmi tous les maux (que nous craignons), il n'y en a aucun qui ne soit venu de nous-mêmes.
Omnia quae timemus mala a nobis ipsis oriuntur = tous les maux que nous craignons viennent de nous.
Nostrorum ipsi malorum causa sumus = "Nous sommes la cause de nos propres maux." |
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Ben HadÉrent
Inscrit le 10 mai 2016 Messages : 7
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Posté le Mer 11 mai 2016, 20:00 Objet : |
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Wow! Merci beaucoup!
Je n'ai que l'embarras du choix! C'est super sympa _________________ Merci beaucoup! |
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Bill HadEpte
Inscrit le 25 avr 2013 Messages : 678
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Posté le Jeu 12 mai 2016, 05:48 Objet : |
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Sarah89 a écrit :Voici quelques suggestions de plus:
Omnium (quae timemus) malorum nullum est quod non a nobis ipsis ortum sit = parmi tous les maux (que nous craignons), il n'y en a aucun qui ne soit venu de nous-mêmes.
Omnia quae timemus mala a nobis ipsis oriuntur = tous les maux que nous craignons viennent de nous.
Nostrorum ipsi malorum causa sumus = "Nous sommes la cause de nos propres maux."
Ben: Peut-être avons nous nous-même mis en place une situation (mondiale) que l'on craint/combat.
Voilà qui est plus clair Il s'agit de marquer que nous sommes à l'origine des maux, fléaux etc...
J'ajoute cette suggestion: Nos ipsi genuimus omnes pestes quas metuimus: Nous avons nous-mêmes engendré tous les maux que nous craignons. |
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Ben HadÉrent
Inscrit le 10 mai 2016 Messages : 7
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Posté le Sam 14 mai 2016, 20:40 Objet : |
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Merci Bill!
Il se pourrait que j'en écrive plusieurs...
Merci à vous deux! _________________ Merci beaucoup! |
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